La guerre en Ukraine l’aura confirmé, la Russie dispose de la première réserve mondiale prouvée de gaz. Elle est également le premier exportateur de gaz au monde et représente 45 % des importations de l’Union européenne. Le contexte actuel du conflit pousse déjà les gouvernements à trouver des solutions pour réduire leur dépendance à l’énergie russe.
Après avoir réalisé cinq forages de test, en 2018, la Française de l’énergie (FDE), une société spécialisée dans la production de gaz implantée à Pontpierre (Moselle), a déposé une demande auprès de l’État pour pouvoir exploiter une immense réserve de gaz de 191 km², étendue sur 40 communes du département et qui pourrait alimenter tous les Français pendant cinq ans.
Cette énorme réserve de gaz de charbon qui dort encore sous nos pieds présente en plus la particularité d’avoir une empreinte carbone dix fois moins importante que le gaz en provenance de Russie.
Il n’y a plus de mines de charbon exploitées en France, mais les puits et les galeries sont toujours là, et il en sort toujours du grisou lequel peut-être capté avec un compresseur, puis réinjecté localement dans des réseaux de gaz de ville, ou brûlé dans des unités de cogénération qui produisent de l’électricité et de la chaleur. Ce gaz de charbon (qui n’est pas du gaz de schiste car il n’y a pas de fracturation de la roche) se trouve à environ 1 000 mètres de profondeur et est contenu dans les couches de charbon exploitées du temps de l’activité minière, qui a cessé définitivement en Moselle.
Il offre, selon la direction de FDE, plusieurs avantages :
- son prix est déconnecté des cours mondiaux du GNL
- le captage évite au méthane, qui contribue bien plus à l’effet de serre que le CO2, de se répandre dans l’atmosphère
- cette source d’énergie naturelle, voire renouvelable puisque le gaz semble devoir sortir presque indéfiniment de la terre n’est pas intermittente comme l’éolien ou le solaire.