Ce ne sont pas les 12 travaux d’Hercule, mais cela y ressemble, tellement l’ampleur de la tâche est grande. L’objectif du Ministre Olivier Becht est d’arriver a 200 000 exportateurs en France contre 140 000 aujourd’hui.
Les mesures annoncées s’articulent autour de trois priorités : l’humain pour muscler les effectifs des PME à l’export ou pour mieux les former, la visibilité de la France et de ses produits notamment sur les salons ou les plateformes en ligne, et enfin une dernière partie appelée « préparer l’avenir » qui cumule différentes mesures dont une facilitation d’accès aux outils financiers d’accompagnement des entreprises.
Le point nouveau le plus marquant est la création du VTE : Volontariat Territorial de l’export. Une sorte de VIE* adapté aux PME qui veulent se doter de compétences à l’international. Le principe est simple : l’embauche d’un jeune diplômé ou d’un alternant pour une fonction export peut déclencher une aide de 50% des dépenses liées à sa mission, plafonnée à 12 000 euros.
Cette mesure correspond à un constat ancien de manque de compétences dans les PME françaises ou le développement à l’international est souvent fait par le patron. Le VTE vient compléter le VIE (Volontaire International en Entreprise) qui lui ne s’adresse qu’a des entreprises qui désirent se muscler à l’étranger. Le VIE quant à lui bénéficiera d’une nouvelle mesure pour les jeunes issues de formations courtes. La formation est au menu également des mesures. L’idée de l’État français est de mettre en place une plateforme digitale avec un catalogue de formation export devant permettre à 5000 entreprises de se former.
Le 2ème train de mesures est axé autour de la communication.
Ainsi la participation aux salons, et plus particulièrement aux pavillons France pour les salons internationaux. Ces pavillons bénéficieront d’une subvention de 30% au lieu de 10% actuellement. La visibilité des entreprises françaises sur les plateformes digitales sera une nouvelle priorité avec la revalorisation des e-vitrines qui ont été mis en place par Business France. Le succès mitigé de cette offre est en réalité limité pour le moment à trois secteurs : cosmétique, vin et alimentation. Globalement cette partie vise à revaloriser la marque France et l’image des entreprises françaises à l’export. Les ambassades devraient être mobilisées dans ce sens partout dans le monde.
Le dernier volet de mesures appelé « préparer l’avenir » comprend la création et le financement d’un Booster, une sorte d’accélérateur intensif qui sera réservé à 200 entreprises à fort potentiel et d’un volet de financement des projets « verts » et de la filière hydrogène.
En dehors du VTE, ces mesures sont plutôt une adaptation du dispositif du commerce extérieur. Elles ne vont probablement pas créer un effet de masse pour que les PME se tournent vers l’international et sont plutôt tournées vers les actions menées par les acteurs publics, et sont probablement destinées a mettre en cohérence les actions des acteurs sans créer de nouveaux dispositifs ou organismes.
*le VIE (Volontariat International en Entreprise) est un dispositif accélérateur de vos démarches export et de votre internationalisation.