Business France a fêté cette semaine le 100 000 contrat de VIE Volontariat International en entreprise. Un réel succès pour les jeunes comme pour les entreprises qui en bénéficient.
Cette procédure qui a été créée en 2000 a remplacé les volontaires du service national à l’étranger à la disparition du service militaire. Le principe est simple, une entreprise peut passer un contrat avec Business France pour recruter à l’étranger pendant 6 à 24 mois, un jeune de moins de 28 ans sans réelles contraintes de diplômes, à des conditions très avantageuses, l’entreprise ne payant pas de charges sociales et le jeune bénéficiant d’une couverture maladie.
En 2023 ce sont 11 000 jeunes qui sont en poste à l’étranger, pour environ 1500 entreprises. Le VIE a repris des couleurs après la pandémie Covid qui avait suspendu les départs en mission.
« Ce contrat est plébiscité par les deux parties. Pour les jeunes, c’est un outil puissant d’émancipation par le travail et de découverte de l’international et pour les entreprises, c’est un vrai instrument de compétitivité ! » a expliqué Laurent Saint-Martin le Directeur Général de Business France. C’est surtout pour l’entreprise un excellent moyen de recruter des talents et de les former à moindre coût, ce qui dans un contexte de tension sur le marché du travail est un argument important. Pour le jeune, c’est un moyen simple de partir à l’étranger et de se faire une expérience de travail à l’international, toujours appréciée dans un cursus.
1200 PME en bénéficient. Business France a fait de gros efforts pour vulgariser la procédure auprès des PME, mais l’énorme majorité des jeunes sont en mission pour des grands groupes ou de grosses ETI.
Il faut préciser que le jeune doit être basé à l’étranger ce qui rend la procédure moins accessible à des PME qui souvent n’ont pas de filiales. Le VIE a été assoupli pour répondre à cette problématique et peut passer jusqu’à six mois en France pour se former dans l’entreprise avant de partir à l’étranger. De nombreuses CCIFE et bureaux privés proposent aujourd’hui d’héberger des VIE et de les encadrer pour des sommes assez modestes ce qui permet de créer des filiales commerciales à moindres coûts.
Olivier Becht, le Ministre du Commerce extérieur a récemment annoncé qu’il voulait encore plus ouvrir la procédure aux jeunes qui sont moins diplômés. Aujourd’hui 90% des VIE sont des diplômés BAC + 5 qui sortent de grandes écoles. L’état va prendre dorénavant en charge deux mois de frais de missions pour les PME qui embaucherait un VIE ayant maximum Bac+3.
Une nouvelle procédure a aussi été annoncée par le Ministre pour les PME qui souhaitent bénéficier d’un jeune en France pour les épauler à l’international : le VTE. Les conditions et critères ne sont pas encore tous connus, mais une aide jusqu’à 12000 euros a été définie pour l’entreprise qui embauche un VTE.
Enfin Laurent Saint-Martin a annoncé qu’il allait faire des efforts pour mettre la procédure en cohérence avec les accords de Paris en mettant en place un label « vert » avec un scoring ESG des missions VIE et la suppression des VIE dans certains secteurs comme celui des hydrocarbures.